Archives par mot-clé : mobilisations

Actions, rassemblements, mobilisation des Syndicats des gardien.nes de troupeaux

Foire de Beaucroissant

Le Syndicat des Gardien.nes de Troupeaux de l’Isère sera présent à la Foire de Beaucroissant les 20 et 21 avril prochain !

Nous sommes un syndicat d’ouvrier.es agricoles qui exerçons les métiers de berger.es, vacher.es et chevrier.es dans les alpages. Nous sommes en lutte contre le patronat agricole qui nous exploite, et nous nous battons pour faire appliquer le code du travail jusque dans nos montagnes. Notre métier est idéalisé. Pour en finir avec les idées reçues sur le métier de berger : venez discuter avec de vrais travailleurs précaires ! Rendez-vous sur notre stand d’information.

Notre syndicat CGT participera également au débat sur l’agriculture le samedi 20 avril à 16H au stand de La Terre et du Travailleur Alpin.

Vous êtes ouvrier.es agricoles ? Venez échanger avec nous: ensemble on sera plus fort face au système capitaliste qui nous écrase.

Les Syndicats CGT des Gardien.nes de Troupeaux ont entamé un bras de fer face à la FNSEA afin de faire entendre nos revendications :

  • Une prime de précarité pour tous les contrats saisonniers
  • La fin du travail gratuit par la reconnaissance de la totalité des heures travaillées.
  • La fin du travail au SMIC et le palier 7 minimum pour tous les gardien.nes de troupeaux.
  • La fin des logements insalubres et dangereux.
  • La priorité à l’embauche d’une saison à l’autre.
  • Le remboursement de notre équipement.
  • La prise en charge des frais lié à nos chiens de conduite.
  • Plus de contrôles pour sanctionner les employeurs dans l’illégalité.
  • Le conditionnement des aides loup au respect du code du travail.

 

Foire de Saint-Martin de Crau : Reportage radio

A écouter sur Radio Aioli : Le reportage sur la mobilisation du SGT PACA à la foire de St Martin de Crau.

Le 14 février avait lieu à Saint Martin de Crau, comme tous les ans, une importante foire dédiée au pastoralisme, pratique millénaire et emblématique de l’agriculture régionale. Mais dans le folklore qui l’accompagne, la condition des gardiens et gardiennes de troupeaux est bien souvent absente, ou déformée : le métier de berger bergère est romantisé, loin des réalités décrites et dénoncées dans les entretiens et prises de parole qui suivent.

Depuis bientôt 2 ans, un syndicat des gardiens et gardiennes de troupeau, le SGT a été fondé. Il s’est rallié à la CGT, afin de pouvoir peser dans les négociations, de faire force, collectivement.

Comme ce 14 février donc, où le SGT et la section locale CGT se sont invités à la foire pour dénoncer leurs conditions très précaires de travail et réclamer la prise en compte du temps réel travaillé (souvent plus proche des 70h semaine que de 35), ainsi qu’une meilleure considération de leur expérience, de la pénibilité, une prise en charge des frais liés au métier (le matériel, les chiens).

Ils et elles ont installé des tentes, des banderoles et une sono, à l’entrée de la foire. Iels tractent et interpellent les visiteurs visiteuses de la foire, les exploitants qui les emploient, les élus et notables qui se pressent à la foire et y vont chacun de leur petit discours entendu.

Retrouvez ici l’article sur la mobilisation, le tract et les photos.

Négociations en Isère: la FDSEA refuse de siéger

Le syndicat des gardien.nes de troupeaux de l’Isère organisait une conférence de presse ce vendredi 5 avril devant le siège de la fdsea38 a Moirans.

Il y a un an, notre syndicat organisait un rassemblement pour demander l’ouverture des négociations en Isère pour les gardiens de troupeaux, car il s’agit d’un des rares départements pastoraux à ne pas avoir d’accord qui prenne en compte les spécificités des métiers de berger.es, vacher.es ou chevrier.es dans les alpages. Depuis ce rassemblement, plusieurs réunions de négociations ont été planifiées avec la DDETS, mais une sur deux ont été annulées!
Ce vendredi 5 avril devait se tenir une Commission Mixte Paritaire à St Hilaire de la Côte. La FDSEA 38 a décidé d’annuler cette réunion, sous prétexte d’une interview donné par notre syndicat à l’issue de la précédente CMP le 14 mars dernier.

Suite à ces annulations en série, nous avons décidé de rappeler les conditions de travail et de rémunérations auxquelles font face les gardiens de troupeaux. Si nous ne mâchons pas nos mots dans nos communications c’est parce que nous sommes en colère. Les propos que la FDSEA 38 a jugé diffamatoire, ne sont rien, par rapport à ce que nous endurons en tant que travailleurs. Elle a pu être blessée par nos mots, mais nous sommes blessés au quotidien par les situations que nous traversons, et nous le payons par notre santé.

Pour les gardiens de troupeaux, ce qui fait arrêter la profession, ce sont la précarité, les nombreuses heures de travail non rémunérées, le travail au SMIC, les logements insalubres et dangereux, l’équipement et les chiens de conduite entièrement à nos frais, les discriminations racistes et sexistes,…

Les employeurs sont confrontés à des problématiques de recrutement et de formation de leurs salariés d’alpage. Et pour cause, le turnover dans le métier est intense, et on estime qu’une carrière de berger est de 5 saisons en moyenne. Cinq saisons, c’est environ le temps qu’il faut pour devenir un professionnel aguerri. Il y a donc effectivement un gros problème dans la profession. Mais les employeurs sont surtout confrontés à des problématiques de légalité vis-à-vis des conditions d’embauche qu’ils proposent.

Les éleveurs nous confient leurs troupeaux, et nous devons nous en occuper en quasi-autonomie, en étant présent 24/24H sur notre lieu de travail. Nous sommes rémunéré 35H à 44H par semaine, quelque soit le temps réel que nous avons travaillé. Notre rémunération est bien en deçà de ce qu’elle devrait être, et le temps de travail (vraiment) réalisé va bien au-delà du temps de travail légal.

 

Déclaration du SGT38
Déclaration de l’USRAF

 

Revue de presse: Voir les articles de presse ici.

 

Les propos tenu par Jérome Crozat, président de la FDSEA38, dans le reportage de France 3 nous scandalisent : Par la faute de notre action syndicale pour accéder à des conditions de travail décentes, nous favoriserions l’embauche de travailleurs étrangers ? Honte à vous de mettre les travailleurs en concurrence. Quelque soit leur status, leur genre ou leur couleur de peau, les travailleurs de l’agriculture doivent pouvoir vivre dignement de leur travail. Et la CGT se bat au côté de tous les travailleurs, pour qu’ils accèdent aux même conditions de travail, de rémunération et de logement que les travailleurs français.

Même travail, même droits !

Ces propos nous rappellent que la FNSEA propose désormais de fournir des « saisonniers hors Union européenne » aux agriculteurs. Ce service est évidement payant, mais le syndicat agricole fait des « prix de gros » pour des travailleurs venu du Maroc et de la Tunisie. (voir l’article de Mediapart)

Massif attaque, le rassemblement des gardien.nes de troupeaux en lutte

Camarades, collègues, curieux et curieuses,

Le samedi 27 avril, les Gardien·ne·s de Troupeaux en lutte se rassemblent à Batsère (65) pour une journée festive et militante ! Au programme, conférences avec des invités de renom, temps d’échange avec les syndicats et collectifs de pâtres venus de tous les massifs, et bien sûr soirée concerts avec « Cuillère à Caf » (rap) et « CxK » (rock Occitan).

Venez nombreux et nombreuses !
Et surtout, faites tourner !

Les ouvrier.es agricoles envahissent le salon de l’agriculture

Aujourd’hui, à l’appel de notre fédération la FNAF-CGT, les syndicats de gardien.nes de troupeaux ont envahit le salon de l’agriculture aux côtés de plus de 150 ouvriers agricoles venus faire entendre leur colère et leurs revendications au patronat agricole et au ministère de l’agriculture. Les dernières mesures prises par le gouvernement vont avoir des conséquences catastrophiques pour les salariés agricoles. Derrière le mot d’ordre de ne plus avoir de normes ce sont notamment les normes sociales qu’ils visent.

Tract des SGT

Dans les départements pastoraux, nos syndicats bataillent pour obtenir des salaires et des conditions de travail dignes. Durant les négociations, les FDSEA nous font comprendre qu’elles envisagent de ne nous lâcher que des miettes et sautent sur la moindre occasion pour annuler les commissions paritaires.
Nous avions obtenus l’ouverture de négociations nationales pour les gardiens de troupeaux. Alors que ces dernières venaient à peine de débuter, nous apprenons que la FNSEA refuse désormais de siéger !

Notre action au salon de l’agriculture a permis une rencontre avec le directeur de cabinet adjoint au ministre de l’agriculture, alors que celui-ci avait été contacté par les organisations syndicales et n’a jamais donné de réponse. Une date de réunion a ainsi pu être fixée afin de porter nos revendications

Merci aux camarades du syndicat d’ouvriers viticoles de Champagne pour la réalisation de leur vidéo.

Mobilisation à la foire de St Martin de Crau

Le 14 février, nous étions rassemblés à la foire agricole de Saint Martin de Crau à l’appel du SGT PACA pour dénoncer les conditions de travail intolérables des berger.es dans la plaine de la Crau, où se concentrent les plus grosses exploitations ovines de France.

Nous accusons certains employeurs de profiter de la situation de vulnérabilité de certains travailleurs (détachés, sans papiers, non francophones, etc…) pour leur imposer des horaires excessifs, des salaires dérisoires, des logements précaires et des discriminations racistes et sexistes.
Le SGT souhaite briser l’omerta qui entoure la profession de berger.e et mettre à mal l’image d’un pastoralisme bucolique et vert. Il dénonce l’imaginaire du “bon berger” soumis et dévoué à son employeur, sacrifiant sa santé et sa vie de famille pour la passion du troupeau.

Nous exigeons également l’ouverture de négociations avec les employeurs et les syndicats agricoles des Bouches du Rhône pour prendre en compte les réalités et spécificités de leur métier, faire respecter le code du travail et en finir avec les abus manifestes.

 

A écouter : le reportage de Radio Aioli

Enquête sur les conditions de travail

Afin de mieux argumenter nos revendications, les syndicats de gardiens de troupeaux et l’ABBASP lancent une enquête sur les conditions de travail et les heures réellement effectuées.

Pour le remplir, vous pouvez soit:

  • Télécharger le questionnaire.
  • Le recevoir dans la lettre au berger.es si vous êtes adhérent à l’ABBASP.
  • Écrire à sgt38@riseup.net pour que nous vous l’envoyions par la poste.

 

Nous encourageons tous les berger.es à remplir une fiche d’heure pendant l’estive, à la journée  ou à la semaine. Outre le fait que cela soit obligatoire et pourra vous protéger en cas de litige avec votre employeur, ce travail collectif nous permettra d’appuyer nos revendications en commission, mais aussi de soutenir la défense de camarades aux prud’hommes.

Rassemblement devant le siège de la FDSEA de l’Isère

La montagne ne doit plus être une zone de non-droit pour les bergers !

Depuis l’automne, le syndicat des gardien.nes de troupeaux de l’Isère demande la tenue de négociations spécifiques aux conditions de travail des berger.es. Devant les reports successifs de la FDSEA, le SGT 38 a appelé à une journée d’action . Le Jeudi 27 Avril 2023, une soixantaine de personnes, berger.es et autres travailleurs venus en soutien, se sont rassemblés à Moirans, devant la Maison des Agriculteurs qui héberge le siège de la FDSEA de l’Isère.

Aujourd’hui, l’Isère est le seul département des Alpes où la FDSEA refuse de s’asseoir à la table des négociations avec les berger.es.
Derrière la carte postale idyllique se cachent des conditions de travail et de rémunération parfois déplorables. L’exercice de notre métier nous expose à de nombreux risques de maladies professionnelles et d’accidents parfois fatals: chute mortelle, foudroiement, intoxications…

Les écarts de salaire peuvent être de 1000 euros d’une montagne à une autre. Les conditions de logement elles aussi, peuvent se révéler indignes. La montagne ne doit plus être une zone de non droits pour les berger.es ! Des responsabilités de plus en plus importantes nous incombent: augmentation de la taille des troupeaux, pression touristique, prédation, mesures environnementales, sécheresses…

Malgré cette situation, la FDSEA 38 refuse d’engager un dialogue avec les berger.es et leur organisation. Par son mutisme, la FDSEA (principale organisation d’exploitants agricoles) refuse de reconnaître notre métier. Alors que les éleveurs nous confient leur troupeau durant 4 mois, la FDSEA nous refuse toute considération. C’est un non sens total.
La FDSEA doit assumer ses responsabilités et accepter de négocier !

Afin de sortir par le haut de cette situation délétère, nous souhaitons alerter l’opinion publique et porter à la vue de tous la réalité d’un métier trop souvent caricaturé.
Avec le soutien de plusieurs secteurs professionnels et de toutes les personnes attachées à un pastoralisme respectueux des droits sociaux et de l’environnement, les bergères et bergers de l’Isère comptent bien sortir de l’ombre et faire reconnaître leurs qualifications.

 

Voir ici les articles de presse et reportages

 

 

Écouter les prises de parole et chants durant le rassemblement :

 

Merci à Yves pour les prises de son.

 

 

Communiqué de la FNAF-CGT suite à l’action