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Articles de presse et émissions de radio sur les syndicats de bergers

Négociations en Isère: la FDSEA refuse de siéger

Le syndicat des gardien.nes de troupeaux de l’Isère organisait une conférence de presse ce vendredi 5 avril devant le siège de la fdsea38 a Moirans.

Il y a un an, notre syndicat organisait un rassemblement pour demander l’ouverture des négociations en Isère pour les gardiens de troupeaux, car il s’agit d’un des rares départements pastoraux à ne pas avoir d’accord qui prenne en compte les spécificités des métiers de berger.es, vacher.es ou chevrier.es dans les alpages. Depuis ce rassemblement, plusieurs réunions de négociations ont été planifiées avec la DDETS, mais une sur deux ont été annulées!
Ce vendredi 5 avril devait se tenir une Commission Mixte Paritaire à St Hilaire de la Côte. La FDSEA 38 a décidé d’annuler cette réunion, sous prétexte d’une interview donné par notre syndicat à l’issue de la précédente CMP le 14 mars dernier.

Suite à ces annulations en série, nous avons décidé de rappeler les conditions de travail et de rémunérations auxquelles font face les gardiens de troupeaux. Si nous ne mâchons pas nos mots dans nos communications c’est parce que nous sommes en colère. Les propos que la FDSEA 38 a jugé diffamatoire, ne sont rien, par rapport à ce que nous endurons en tant que travailleurs. Elle a pu être blessée par nos mots, mais nous sommes blessés au quotidien par les situations que nous traversons, et nous le payons par notre santé.

Pour les gardiens de troupeaux, ce qui fait arrêter la profession, ce sont la précarité, les nombreuses heures de travail non rémunérées, le travail au SMIC, les logements insalubres et dangereux, l’équipement et les chiens de conduite entièrement à nos frais, les discriminations racistes et sexistes,…

Les employeurs sont confrontés à des problématiques de recrutement et de formation de leurs salariés d’alpage. Et pour cause, le turnover dans le métier est intense, et on estime qu’une carrière de berger est de 5 saisons en moyenne. Cinq saisons, c’est environ le temps qu’il faut pour devenir un professionnel aguerri. Il y a donc effectivement un gros problème dans la profession. Mais les employeurs sont surtout confrontés à des problématiques de légalité vis-à-vis des conditions d’embauche qu’ils proposent.

Les éleveurs nous confient leurs troupeaux, et nous devons nous en occuper en quasi-autonomie, en étant présent 24/24H sur notre lieu de travail. Nous sommes rémunéré 35H à 44H par semaine, quelque soit le temps réel que nous avons travaillé. Notre rémunération est bien en deçà de ce qu’elle devrait être, et le temps de travail (vraiment) réalisé va bien au-delà du temps de travail légal.

 

Déclaration du SGT38
Déclaration de l’USRAF

 

Revue de presse: Voir les articles de presse ici.

 

Les propos tenu par Jérome Crozat, président de la FDSEA38, dans le reportage de France 3 nous scandalisent : Par la faute de notre action syndicale pour accéder à des conditions de travail décentes, nous favoriserions l’embauche de travailleurs étrangers ? Honte à vous de mettre les travailleurs en concurrence. Quelque soit leur status, leur genre ou leur couleur de peau, les travailleurs de l’agriculture doivent pouvoir vivre dignement de leur travail. Et la CGT se bat au côté de tous les travailleurs, pour qu’ils accèdent aux même conditions de travail, de rémunération et de logement que les travailleurs français.

Même travail, même droits !

Ces propos nous rappellent que la FNSEA propose désormais de fournir des « saisonniers hors Union européenne » aux agriculteurs. Ce service est évidement payant, mais le syndicat agricole fait des « prix de gros » pour des travailleurs venu du Maroc et de la Tunisie. (voir l’article de Mediapart)

Nos logements sont indignes, nos salaires dérisoires

Article sur France 3 : « Nos logements sont indignes, nos salaires dérisoires » : les bergers dépités par l’arrêt des négociations sur leurs conditions de travail

Un secteur très subventionné par l’État

« On pourrait être payés plus, ça ne ferait pas s’effondrer l’économie de nos employeurs », ajoute le jeune homme. « Les salaires sont subventionnés par le plan loup pour les gardiens d’ovins à 80%, jusqu’à 2 500 euros. Du coup, nous, on tombe un peu des nues quand on nous refuse 200 euros ou 400 euros de plus par mois », dit-il.

Les salariés agricoles en première ligne de l’exploitation

Article du travailleur alpin

Les salariés agricoles, comme les petits paysans, sont parmi les premiers à être frappés par l’indigence de leurs revenus. Ce qui n’est pas le cas des des grandes entreprises agricoles et des multinationales de l’agroalimentaire.

Le syndicat CGT des gardiens de troupeaux de l’Isère et la Fédération nationale agroalimentaire et forestière CGT (FNAF-CGT) partagent une préoccupation : faire entendre la voix des salariés agricoles dans la crise que traverse le pays. Car la FNAF le souligne : « Au bas mot, 40 % de la valeur de la production agricole est réalisée par un prolétariat précaire et smicardisé, pourcentage en constante augmentation du fait notamment des modifications structurelles de l’agriculture nationale ». « Nous nous battons pour que le Code du travail s’applique dans le milieu agricole. Salaires de misères, heures non rémunérées, logements insalubres, discriminations racistes et sexistes, accidents et morts au travail sont monnaie courante en agriculture », confirme le syndicat des gardiens de troupeaux.

Moins de contrôles, c’est aussi la surexploitation des salariés et de la nature

L’origine des difficultés ? Des lois, comme la loi Egalim, qui « ne visent qu’au partage des marges bénéficiaires au détriment des salariés, des petits et moyens paysans et des consommateurs », écrit la FNAF. Et « ce phénomène se conjugue à une socialisation toujours plus accentuée de l’agriculture, notamment au travers de la Politique agricole commune. Cette socialisation ne profite qu’à une couche restreinte des agriculteurs et de quelques grands groupes capitalistes. La population n’en voit pas la couleur. » Sans oublier que « moins de contrôles et de normes environnementales et sociales signifie à la fois une exploitation plus grande et des salariés et de la nature ».

Concentration au détriment des petits paysans

Le syndicat des gardiens de troupeaux ajoute que les principaux syndicats agricoles que sont la FNSEA, les Jeunes agriculteurs et la Confédération rurale sont aussi des syndicats d’employeurs de salariés agricoles, des organisations « partisanes d’un système capitaliste à bout de souffle, qui organisent la concentration des exploitations agricoles au détriment des petits paysans. Le trio FNSEA-JA-CR est aux ordres des multinationales de l’agro-business, comme en témoigne l’impressionnant CV du président de la FNSEA, Arnaud Rousseau ».

La FNAF appelle à sortir l’agriculture « de l’assujettissement aux lois du marché » et à construire « des convergences avec les forces progressistes et populaires, y compris agricoles et écologistes » avec « l’objectif de coopérations au niveau national et international ».

Le syndicat des gardiens de troupeaux estime que « nous pouvons choisir la planification démocratique de la production alimentaire, la construction de structures collectives, une socialisation de l’agriculture ouvrant la voie à la satisfaction des besoins alimentaires et non à l’enrichissement d’une poignée d’agro-businessmen ».

Colère des agriculteurs : « La FNSEA et les grosses exploitations ne sont pas dans la souffrance »

Voir l’article complet sur france TV info.

En pleine colère des agriculteurs, le syndicat CGT des gardiens de troupeaux de l’Isère dénonce un mouvement mené par des organisations « partisanes d’un système capitaliste ». Un combat qui, selon l’organisation syndicale, oublie l’intérêt et l’apport des ouvriers agricoles.

Le combat des agriculteurs s’intensifie jour après jour malgré la prise de parole du Premier ministre Gabriel Attal. Une lutte qui entend défendre l’intérêt des exploitants et leur offrir de meilleures conditions pour exercer leur activité. Mais dans cette mobilisation, une catégorie de population du monde agricole se sent oubliée : les ouvriers.

Dans un communiqué publié ce jeudi 25 janvier, le syndicat CGT des gardiens de troupeaux de l’Isère dénonce un mouvement de grogne où les ouvriers agricoles « restent ceux dont personne ne parle« .

Des métiers de l’ombre

Après avoir difficilement acquis divers droits similaires aux autres salariés, selon le communiqué, les ouvriers agricoles poursuivent leur combat pour obtenir davantage de reconnaissance : « Nous permettons de faire vivre un secteur économique essentiel dans lequel le recours au salariat est de plus en plus répandu. »

Majoritairement, ils sont saisonniers et participent aux récoltes de fruits, de légumes, ou bien conduisent des engins. Des métiers de l’ombre qui, aujourd’hui, demandent de l’aide pour sortir de la précarité.