La montagne ne doit plus être une zone de non-droit pour les bergers !
Depuis l’automne, le syndicat des gardien.nes de troupeaux de l’Isère demande la tenue de négociations spécifiques aux conditions de travail des berger.es. Devant les reports successifs de la FDSEA, le SGT 38 a appelé à une journée d’action . Le Jeudi 27 Avril 2023, une soixantaine de personnes, berger.es et autres travailleurs venus en soutien, se sont rassemblés à Moirans, devant la Maison des Agriculteurs qui héberge le siège de la FDSEA de l’Isère.
Aujourd’hui, l’Isère est le seul département des Alpes où la FDSEA refuse de s’asseoir à la table des négociations avec les berger.es.
Derrière la carte postale idyllique se cachent des conditions de travail et de rémunération parfois déplorables. L’exercice de notre métier nous expose à de nombreux risques de maladies professionnelles et d’accidents parfois fatals: chute mortelle, foudroiement, intoxications…
Les écarts de salaire peuvent être de 1000 euros d’une montagne à une autre. Les conditions de logement elles aussi, peuvent se révéler indignes. La montagne ne doit plus être une zone de non droits pour les berger.es ! Des responsabilités de plus en plus importantes nous incombent: augmentation de la taille des troupeaux, pression touristique, prédation, mesures environnementales, sécheresses…
Malgré cette situation, la FDSEA 38 refuse d’engager un dialogue avec les berger.es et leur organisation. Par son mutisme, la FDSEA (principale organisation d’exploitants agricoles) refuse de reconnaître notre métier. Alors que les éleveurs nous confient leur troupeau durant 4 mois, la FDSEA nous refuse toute considération. C’est un non sens total.
La FDSEA doit assumer ses responsabilités et accepter de négocier !
Afin de sortir par le haut de cette situation délétère, nous souhaitons alerter l’opinion publique et porter à la vue de tous la réalité d’un métier trop souvent caricaturé.
Avec le soutien de plusieurs secteurs professionnels et de toutes les personnes attachées à un pastoralisme respectueux des droits sociaux et de l’environnement, les bergères et bergers de l’Isère comptent bien sortir de l’ombre et faire reconnaître leurs qualifications.
Écouter les prises de parole et chants durant le rassemblement :
Merci à Yves pour les prises de son.
Communiqué de la FNAF-CGT suite à l’action