Archives de catégorie : Actualités

10 Septembre – Les SGT non plus ne veulent plus

Suite logique de l’offensive néo-libérale à l ‘oeuvre depuis plusieurs décennies, le budget proposé par François Bayrou fait déborder le vase.

Gardiennes et gardiens de troupeaux, nous ne voulons plus !
Nous ne voulons plus renoncer à nos droits, pas plus qu’à la satisfaction de nos besoins
fondamentaux, au profit d’une classe possédante qui ne nous apporte rien !
Nous ne voulons plus d’un gouvernement bourgeois, qui entérine chaque jour le droit du patronat à usurper une part toujours plus grande de la valeur créée par notre travail.

Tout est à nous !
Notre travail est la source de toute richesse. Les exonérations de cotisations sociales, et autres cadeaux fiscaux faits au patronat (petit patronat compris), capturent ces richesses au profit d’une minorité.
Notre niveau de vie est directement impacté.
Les réformes successives de l’assurance chômage ont durement aggravé notre précarité matérielle, comme pour l’ensemble des travailleurs saisonniers.

Nous ne voulons plus travailler gratuitement, dans des conditions toujours plus
dégradées, et pour enrichir une poignée d’individus.

Des contrats de 35 à 44h pour un temps de travail effectif de 60 à 80h semaine ! La moitié de notre temps de travail n’est pas rémunérée. Notre droit au repos n’est pas respecté. Nous logeons dans des taudis. Les accidents de travail se multiplient. Bien travailler, ça coûte trop cher !
La production agricole doit satisfaire des besoins vitaux. Comme toutes les productions essentielles (santé, énergie,,…), elle doit se libérer des injonctions aberrantes du capital.
Nous refusons que le travail blesse, nous refusons que le travail tue.
Notre travail doit nous permettre de vivre dignement, en période d’activité comme en période de chômage.

Pour toutes ces raisons, le SGT-CGT affirme son soutien aux mobilisations
annoncées et appelle ses syndiqué.e.s à rejoindre le mouvement :
grève, soutien de piquets de grève (y compris dans d’autres secteurs productifs), participation aux assemblées, blocages, etc.

Ces mobilisations se présentent comme une occasion de renforcer le mouvement ouvrier en rapprochant l’ensemble des travailleuses et travailleurs.
La construction et le renforcement d’une véritable conscience de classe nous semblent essentiels à l’élévation du rapport de force et déterminants pour la capacité du mouvement à obtenir des victoires significatives.
Aussi, souhaitons-nous voir celui-ci s’affranchir au plus vite de toute vélléité interclassiste, celles-ci n’ayant d’autre effet que le désarmement de la classe ouvrière (entendue comme l’ensemble du salariat).

Travailleuses, travailleurs, unissons nous !
Travailleuses et travailleurs agricoles, nous sommes exploités par des patrons qui s’autodésignent « petits ». On leur consent trop facilement ce qualificatif, même à gauche. Ce faisant, on renonce à les situer dans les rapports de production, on renonce à protéger celles et ceux qu’ils exploitent. Le prolétariat agricole est ignoré, piétiné. Nous avons plus en commun avec les camarades exploités chez Bonduelle, Lactalis, Neuhauser,etc. qu’avec des exploitants, même quand ils et elles se disent « paysans ».

En tant qu’organisation de travailleurs et de travailleuses, nous n’accepterons pas de voir nos exploiteurs se hisser au rang des victimes. La défense de nos intérêts de classe doit rester notre priorité.

Lénine écrivait qu’ « une situation prérévolutionnaire éclate lorsque ceux d’en haut ne peuvent plus, ceux d’en bas ne veulent plus. »

En bas, nous sommes déterminé.e.s.

Retour sur Massif Attaque – Télédraille

La création du SGT-Cévennes, Syndicat des Gardien.ne.s de Troupeaux a rejoint la dynamique de lutte déjà existante des SGT-CGT. Afin de revendiquer les conditions de travail et pour mettre en lumière la réalité et les difficultés de ce métier souvent idéalisé, une rencontre a été organisée à Saint-Jean-du-Gard sous le nom de Massif Attaque.

Voici la vidéo publiée par Télédraille suite à cette troisième édition de Massif Attaque du 25 au 27 avril 2025.

Voir la vidéo sur le site de Télédraille

Il était une bergère… qui f’sait la lutte des classes ! – Article de l’Âge de faire

Dans le cadre du Festival Primevère à Lyon en mars, nous avions pu discuter avec le journal L’Âge de faire, et voilà l’article qui à suivi.

Écouter l’article en version audio sur le site du journal L’Âge de faire

Lire l’article sur notre site:

Lire la suite : Il était une bergère… qui f’sait la lutte des classes ! – Article de l’Âge de faire

Foire de Saint Martin de Crau 2025 : Reportage audio de Radio Aïoli

A écouter sur radio Aïoli : le reportage sur la mobilisation du SGT

Février 2025. Cette année encore, le SGT s’est invité à la foire de Saint Martin de Crau, une sorte de fête officielle du pastoralisme, avec des officiels justement, des éleveurs éleveuses, des bêtes, des bergers bergères et un public curieux. Le SGT y a posé un stand et une présence, avec l’appui de l’union locale CGT, pour rencontrer les gens, parler, tracter. Et mettre des grains de sables dans cette machine lisse et bien huilée.

Nous avons profité de ce rassemblement de SGT dans la région, pour discuter autour du micro avec plusieurs d’entre elleux.

Merci à Eglantine, Benoit, Celia, Lison, JC, d’avoir partagé leur témoignage. Merci à Noé et aux copaines pour les prises de son.

Durée : 54 minutes  //  Musique : Boucan – Hannah 89, sur l’album Ballad of John Kairos

Retrouvez ici l’article sur la mobilisation

Massif Attaque édition cévenole : les gardiennes et gardiens de troupeaux, toujours plus nombreux, toujours plus combatifs

Les SGT-CGT se sont réunis à Saint-Jean-du-Gard ce weekend pour une nouvelle édition de Massif Attaque. Cette troisième édition a rassemblée plus de 300 personnes autour de la lutte des gardiens de troupeaux.

Le weekend a débuté vendredi par une journée de formation pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail. En agriculture, nous sommes régulièrement victimes de misogynie ou d’homophobie. Les situations de harcèlement et les agressions sexuelles sont fréquentes dans notre travail, et renforcées par l’isolement. Il est essentielle de nous organiser pour que cessent les violences.

L’atelier « négocier son embauche » a permis à de nombreux salariés de se former sur le droit du travail et d’appréhender de manière combative la saison qui vient.

Durant la discussion sur la réforme du RSA et la précarité, les camarades du CNTPEP ont rappeler que le chômage est un choix politique, fait par le pouvoir et le patronat, pour maintenir la pression sur les salaires et les conditions de travail. De cette manière, ils exercent un chantage à l’emploi permanent, nous obligeant à accepter n’importe quel emploi, à n’importe quel prix.

Pour aller plus loin, rendez-vous sur le site du Comité National des Travailleurs Privés d’Emploi et Précaires :

Lors de la table ronde « Paysannerie » et lutte des classes, nous avons débattus de la question suivante:

Pourquoi le « mouvement paysan » – tel qu’il se construit aujourd’hui – reste un frein, voire une impasse, pour les luttes du salariat agricole ?

Le patronat n’a de cesse d’invisibiliser les rapports d’exploitation qui existent en agriculture, et ainsi, d’invisibiliser les ouvriers agricoles et leurs luttes. L’installation est présentée par le monde paysan comme la seule voie de promotion sociale possible pour un ouvrier agricole. Une solution individuelle, donc, au détriment de la lutte collective des ouvriers pour l’amélioration de leurs conditions de travail et l’augmentation des salaires.

Une troisième édition réussite, riche de débats et de rencontres, et qui s’est terminée par la fête et les concerts.

Voir l’article de Reporterre :

Tractage à l’AG de la FAI

Jeudi 10 avril, se tenait l’Assemblée Générale de la Fédération des Alpages de l’Isère qui avait lieu à l’Alpe d’Huez. Le SGT38, n’était pas invité, mais nous avons tout de même profité de l’occasion pour partager encore une fois les conditions de travail auxquelles font face les gardiens de troupeaux.

Voici le tract qui a été diffusé auprès des acteurs du pastoralisme : éleveurs, présidents de groupement pastoraux, techniciens, des élus de communes de montagne et du département, des représentants de parc naturels…

Notre travail aussi a un prix

Hier nous étions mobilisés à la foire agricole de Saint-Martin-de-Crau dans les Bouches du Rhône, à l’appel du SGT PACA. Les gardiens de troupeaux ont fait entendre leur voix lors de la remise des prix, où s’auto-congratulaient les gros exploiteurs de la plaine de la Crau. Les éleveursde la FNSEA qui auraient du siéger ce jour là en négociation à Paris ont préféré allé à la foire, après avoir annulé la discussion nationale sur les conditions de travail des gardiens de troupeaux.

En pleine remise des prix, une banderole a été déroulée au dessus de la scène, expliquant que notre travail aussi, avait un prix! Nous en avons marre de travailler gratuitement pour des éleveurs qui ne respectent ni nos droits, ni notre dignité.

Nos revendications

Voir les articles sur cette mobilisation :

La Marseillaise : Conditions de travail : les bergers ne sont pas des moutons

La Provence : Les gardiens de troupeaux se mobilisent à la foire de Saint-Martin-de-Crau pour demander davantage de droits

Objectif Gard : « la kermesse agricole », les bergers salariés bien loin d’être à la fête

Rassemblement à la foire agricole de Saint Martin de Crau

Nos syndicats CGT luttent depuis maintenant plus de deux ans pour l’obtention d’une convention collective pour les gardiens et gardiennes de troupeaux, ainsi que plus largement pour gagner des droits pour l’ensemble des travailleurs agricoles. En nous organisant, nous avons la volonté de mettre fin à l’impunité dont jouit le patronat agricole depuis toujours en ce qui concerne nos salaires, nos contrats minables, et nos conditions d’embauche. Nous avons face à nous un patronat agricole extrêmement organisé, principalement à la FNSEA et de plus en plus fasciste, comme le montre l’émergence de l’organisation de la Coordination Rurale.

Le 12 février, se tiendra à Saint Martin de Crau la foire agricole de printemps, grande parade pour les éleveurs de la Crau, connus pour imposer des conditions de travail d’un autre temps aux berger.es. C’est aussi un lieu où nous sommes nombreux et nombreuses à nous rendre pour rencontrer des éleveurs et trouver un poste pour l’été, pour acheter du matériel, et pour se rencontrer.

Le 12 février est également le jour où devait se tenir une négociation nationale à Paris, en présence des SGT-CGT et des représentants de la FNSEA. Comme la fois précédente, ces derniers annulent. Dans tous les départements aujourd’hui, le syndicat patronal trouve les excuses les plus bidons pour ne pas se confronter aux réalités que nous dénonçons. Depuis 2 ans que se tiennent ces réunions, toutes nos revendications ont été rejetées et les patrons n’ont pas fait une seule proposition.

Vu les conditions, ils n’ont effectivement aucun intérêt au changement !

Pourtant, la marge de progression est vaste dans notre métier : travail 7j/7, équipements à nos frais, heures non payées, journées de 16H, travail de nuit, manque d’eau potable, accidents, violences, logements insalubres, misogynie, travail au noir, exploitation de travailleurs étrangers sous payés…

Cela est notre quotidien. Nous n’avons donc pas grand-chose à perdre et tout à gagner !

Dans les Bouches-du-Rhône, malgré une très forte activité pastorale, aucune disposition spécifique sur les bergers n’existe, et les patrons sont bien contents que la convention collective des travailleurs agricoles soit si floue en ce qui concerne notre travail et nos tâches. Une bonne raison de ne pas l’appliquer ! Deux ans que nous demandons l’ouverture de négociations… Dans la Crau, se trouvent les plus gros moutonniers, ceux qui touchent jusqu’à 1 millions d’euros de subvention de la PAC, qui représentent la FDO et la FNSEA, et qui embauchent des dizaines de bergers et de bergères payés au lance pierre. Ils transhument leurs bêtes dans toutes les Alpes, et leurs bergers qui exercent en Savoie ou dans les Hautes Alpes n’ont pas droits aux mêmes avantages que leurs voisins de montagne dont les patrons sont domiciliés dans d’autres départements.

Nous nous mobilisons donc à la foire agricole le 12 Février, pour mettre la pression sur le patronat pour l’avancée de nos conditions de travail, la fin du travail gratuit, la fin de l’exploitation à outrance ! La situation ne doit plus durer !

Nous appelons tous les gardiens et toutes les gardiennes de troupeaux à venir nous retrouver dès 9h sur la foire, et à toutes les personnes solidaires à nous rejoindre !