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Nos logements sont indignes, nos salaires dérisoires

Article sur France 3 : « Nos logements sont indignes, nos salaires dérisoires » : les bergers dépités par l’arrêt des négociations sur leurs conditions de travail

Un secteur très subventionné par l’État

« On pourrait être payés plus, ça ne ferait pas s’effondrer l’économie de nos employeurs », ajoute le jeune homme. « Les salaires sont subventionnés par le plan loup pour les gardiens d’ovins à 80%, jusqu’à 2 500 euros. Du coup, nous, on tombe un peu des nues quand on nous refuse 200 euros ou 400 euros de plus par mois », dit-il.

Les ouvrier.es agricoles envahissent le salon de l’agriculture

Aujourd’hui, à l’appel de notre fédération la FNAF-CGT, les syndicats de gardien.nes de troupeaux ont envahit le salon de l’agriculture aux côtés de plus de 150 ouvriers agricoles venus faire entendre leur colère et leurs revendications au patronat agricole et au ministère de l’agriculture. Les dernières mesures prises par le gouvernement vont avoir des conséquences catastrophiques pour les salariés agricoles. Derrière le mot d’ordre de ne plus avoir de normes ce sont notamment les normes sociales qu’ils visent.

Tract des SGT

Dans les départements pastoraux, nos syndicats bataillent pour obtenir des salaires et des conditions de travail dignes. Durant les négociations, les FDSEA nous font comprendre qu’elles envisagent de ne nous lâcher que des miettes et sautent sur la moindre occasion pour annuler les commissions paritaires.
Nous avions obtenus l’ouverture de négociations nationales pour les gardiens de troupeaux. Alors que ces dernières venaient à peine de débuter, nous apprenons que la FNSEA refuse désormais de siéger !

Notre action au salon de l’agriculture a permis une rencontre avec le directeur de cabinet adjoint au ministre de l’agriculture, alors que celui-ci avait été contacté par les organisations syndicales et n’a jamais donné de réponse. Une date de réunion a ainsi pu être fixée afin de porter nos revendications

Merci aux camarades du syndicat d’ouvriers viticoles de Champagne pour la réalisation de leur vidéo.

Stage d’auto-défense féministe pour bergères et gardiennes de troupeaux

Ce sera les 4 et 5 mai 2024 à la maison du berger de Champoléon (05).

Pour toutes les femmes ayant fait l’expérience des estives ou souhaitant devenir bergères, vachères, chevrières…

Informations et inscription au 0631969749.

Animé par Mémé et Flore de l’Association SISTA.

 

L’autodéfense féministe a la particularité d’appréhender la violence faite aux femmes en partant de ce qu’elles vivent réellement, tous les jours et sous toutes les formes: harcèlement sexuel, violences verbales, humiliations, violences physiques, psychologiques… que ce soit dans l’espace public ou à la maison.

Le stage sera particulièrement axé sur les situations que les bergères vivent en tant que femmes et que professionnelles. Dans un stage d’autodéfense, nous apprenons, de manière interactive et ludique, comment reconnaître les transgressions de limites subtiles
et moins subtiles. Ainsi nous serons capables d’intervenir tôt dans une situation quand il est plus facile de la changer.

Des stratégies de prévention et la pose de limite verbale et non verbale sont au rendez-vous. Pour les pires des cas, nous pratiquons des techniques de protection et de défense physiques pour faire face aux agressions les plus fréquentes.

Vous apprendrez à reconnaître des situations potentiellement dangereuses et à agir immédiatement. L’objectif n’est pas de devenir une machine de combat, mais d’éviter de devenir victime de violence.

communiqués de presse février 2024

Voici les communiqués de la FNAF-CGT et celui de l’intersyndicale pour l’agriculture : CGT-FO-CFTC-CGC, suite à la dénonciation de plusieurs conventions collectives, ainsi que la position de l’intersyndicale par rapport a la décision du gouvernement de faire rentrer les métiers de la production agricole comme des métiers « en tension »

Communiqué de l’intersyndical: NOUS N’ACCEPTERONS PAS
DE REMISE EN CAUSE DES DROITS SOCIAUX

Communiqué de la FNAF-CGT: ZONE DE NON DROIT

avis-intersyndical_metiers-en-tension

Mobilisation à la foire de St Martin de Crau

Le 14 février, nous étions rassemblés à la foire agricole de Saint Martin de Crau à l’appel du SGT PACA pour dénoncer les conditions de travail intolérables des berger.es dans la plaine de la Crau, où se concentrent les plus grosses exploitations ovines de France.

Nous accusons certains employeurs de profiter de la situation de vulnérabilité de certains travailleurs (détachés, sans papiers, non francophones, etc…) pour leur imposer des horaires excessifs, des salaires dérisoires, des logements précaires et des discriminations racistes et sexistes.
Le SGT souhaite briser l’omerta qui entoure la profession de berger.e et mettre à mal l’image d’un pastoralisme bucolique et vert. Il dénonce l’imaginaire du “bon berger” soumis et dévoué à son employeur, sacrifiant sa santé et sa vie de famille pour la passion du troupeau.

Nous exigeons également l’ouverture de négociations avec les employeurs et les syndicats agricoles des Bouches du Rhône pour prendre en compte les réalités et spécificités de leur métier, faire respecter le code du travail et en finir avec les abus manifestes.

 

A écouter : le reportage de Radio Aioli

Une « bonne estive », c’est quoi ?

En janvier s’ouvre la grande période de recherche des estives et alpages de l’été. En 2024, c’est quoi des conditions correctes? C’est combien un salaire décent ? Qu’est ce qu’on peut attendre d’éleveurs «reglos» ?
Pour tirer vers le haut les conditions de travail et de vie de toutes et tous, l’ABBASP et le SGT PACA vous donnent leur recommandations pour l’été 2024 !

Un métier-passion ?

La durée moyenne d’exercice du métier de berger n’est que de 5 ans !

Nous aimons notre travail, qui suppose évoluer dans des contextes difficiles et d’être confronté à des tâches complexes. Pourtant, ce n’est pas cela qui nous fait arrêter le métier, mais les conditions dans lesquelles nous exerçons.

Aujourd’hui, nous revendiquons, pour toutes et tous :

  • La reconnaissance de la totalité des heures travaillées ; des contrats de 46h systématiques avec des heures supplémentaires majorées.
  • Une prise en compte du temps de travail hors présence du troupeau : un rallongement du contrat de travail pour permettre la préparation à l’estive, des jours dédiés à la mise en état des équipements s’il y a lieu.
  • Une reconnaissance du savoir faire, de la pénibilité
  • Une augmentation de nos salaires : une grille salariale qui commence au palier 7 et qui prend en compte notre expérience.
  • Le droit au repos et aux congés payés : comme tous les saisonniers agricoles, nous comptons sur le chômage pour nous remettre des périodes intenses de travail que nous traversons. Nous exigeons le droit au repos compensatoire.
  • Une prime d’équipement systématique
  • Une prime pour l’entretien, l’éducation, la santé de nos chiens ainsi que la prise en charge des frais vétérinaires par l’employeur en cas de dommages survenus dans le cadre du travail.
  • Des hébergements étanches, salubres, dignes, chauffés, où il est possible de se laver, de manger, de dormir, d’avoir accès à l’eau.
  • Un droit de regard sur les bêtes dont nous prenons la charge.

Garantir aux saisonniers agricoles des conditions de travail et d’accueil dignes

Suite au colloc organisé le 1er décembre 2022 par la FNAF-CGT, une proposition de loi visant à garantir aux travailleurs saisonniers agricoles des conditions de travail et d’accueil dignes a été déposée par le député André Chassaigne :

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b1967_proposition-loi#

Cette proposition de loi reprend plusieurs de nos revendications, notamment l’octroi de la prime de précarité pour les contrat saisonniers et la reconnaissance de l’expérience dans la branche.

Actuellement les travailleurs saisonniers ne bénéficient que d’une prime d’ancienneté liée aux périodes effectuées chez un même employeur. Or, le propre de nos carrières de travailleurs saisonniers, c’est que nous cumulons de nombreux employeurs. Notre expérience n’est donc pas valorisée, alors même que dans la plupart des offres d’emploi, les éleveurs recherchent des « bergers expérimentés »!