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Commission mixte paritaire du 04: Mobilisation à Digne les Bains, le 21 novembre 2024

Communiqué du SGT PACA
Voir le communiqué en entier

Dans le département des Alpes de Hautes Provence, voilà trois ans que la mise en conformité de l’avenant territorial encadrant les salaires et les conditions de travail est en cours. Sensée harmoniser la « nouvelle » convention collective nationale du travail agricole et le texte départemental en vigueur en retenant sur chaque points les éléments les plus favorables aux salarié.es. Cette mise en conformité tarde tarde et empêche la tenue de réelles négociations pour
améliorer les conditions de travail des salarié.es agricoles.
La FDSEA 04 fait tout pour retarder voire empêcher le processus : annulations répétées de réunions prévues de longue date, contre-propositions qui remet les acquis favorables aux salarié.es en cause… Ils jouent l’épuisement des salariés et font traîner pour que rien n’aboutisse.
Le flou laissé par l’existence des deux textes les arrange ; ils embauchent en ne respectant ni l’un ni l’autre !

Pour nous, gardiennes et gardiens de troupeaux, la situation est urgente ! Que ce soit dans les estives l’été, dans les vignes, les collines l’hiver, nous subissons des conditions de travail bien en deçà de ce que la loi exige et des salaires vraiment minables.

Le 04 est un des départements qui compte le plus de têtes de bétail ovins. Les
exigences et les charges de travail que nous font porter nos employeurs sont
nombreuses alors même qu’ils sont gavés d’argent public (PAC, MAEC, Plan Loup…).
Nous travaillons et pourtant nous ne pouvons pas vivre de notre travail !
La misère et la précarité se généralisent et se banalisent, nous avons besoin de
droits et de salaires dignes maintenant ! Nos syndicats de Gardien.nes de Troupeaux se battront face à l’injustice !

Bilan d’estive 2024

Aujourd’hui, les salariés des alpages ont décidés de ne plus taire les conditions de travail auxquelles ils font face, et de contre-attaquer en mettant aux prud’hommes les éleveurs aux pratiques délétères.

Pour mieux comprendre notre colère, voici les situations dont a eu connaissance le SGT38, et qui se sont déroulées pour la majorité dans les départements de Savoie, Haute Savoie et Isère en l’espace de quelques mois d’estive.

Des problème avec les contrats de travail :

Des contrats qui ne sont pas remis en temps et en heure par l’employeur, parfois au bout d’un mois de travail, parfois volontairement à la fin du contrat. Un berger a du contacter la MSA pour vérifier qu’il était bien déclaré car il n’a reçu aucune preuve d’embauche.

Une promesse d’embauche non tenue car le salarié a négocié ses conditions de travail.

Un berger a travaillé 15 jours au début de la saison, sans être déclaré, pour 500€ ! C’est moitié moins que ce qu’il aurait du gagner s’il avait été déclaré.

Des Documents Uniques d’Évaluation des Risques Professionnels qui se font rares

Des problèmes de salaire :

Des bergers seuls en alpage mais embauchés au palier 1.

Une salariée embauchée comme aide bergère alors qu’elle est seule sur la montagne.

Des heures qui manquent sur la fiche de paye, des majorations non respectées,

Et des salariés qui ne sont pas payés, du tout.

De nombreux problèmes de temps de travail et de droit au repos

Un berger qui fait seul le travail de deux personnes car les aides bergers successifs refusent de rester à cause des conditions de travail.

Des bergers obligés de travailler 7/7j, payés 6 jours.

Des bergers embauchés avec un contrat de 35H alors qu’ils en font le double.

De 6H30 à 22H, des journées de 16H de travail sans interruption.

De manière très généralisée, les 11H consécutives de repos quotidiennes ne sont pas respectées.

Des surcharges de travail à causes d’agnelages « surprise » organisés en montagne par des éleveurs.

Un berger amené à travailler sans chien alors que les éleveurs devaient lui en fournir un.

Un berger qui s’est vu licencié car il a menacé l’employeur de « respecter ses 44H de travail ».

Des problèmes de logement récurant

Avec des salariés qui vivent dans des taudis, qui souffrent du froid et tombent malades car ils ont un poêle qui fume, qu’ils manquent de bois, qu’ils n’ont pas d’eau chaude ou que les murs de la cabane ne jointent pas.

Des bergers logés en caravane.

Des bergers logés en tente.

Des logements sans électricité.

Des salariés souffrant du manque d’intimité, avec une chambre pour deux bergers.

Une cabane devant être partagée avec l’employeur, qui fait dormir son berger par terre lorsqu’il vient.

Des invasions de fourmis, de puces, de rongeurs dans la cabane.

Des bergers contraint de se loger au camping sur leurs propres frais.

Des bergers complètement isolés car ils n’ont pas de réseau téléphonique nulle part sur la montagne.

De graves problèmes d’eau :

Des cabanes sans eau, sans douche, sans toilettes.

Lorsqu’ils ont la chance d’avoir de l’eau, les bergers découvrent dans leurs captages : de la boue, des algues roses, des sangsues, des grenouilles mortes, esherichia coli…

Plusieurs cas d’intoxication à l’eau. En Isère, deux bergers ont été malades à cause de l’eau. D’après leur propre mot « Même leurs chiens ont été malades. » Dans le 05, deux bergers ont été héliportés et hospitalisés d’urgence. Aujourd’hui, ils ont encore des séquelles.

Une autre bergère nous dit « boire de la boue », et doit se déplacer dans la montagne avec sa bouteille pour prendre de l’eau aux sources.

Des accidents du travail

Un dérochement et une chute de 10 mètres, une triple fracture…

Des difficultés à faire reconnaître les accidents par la MSA.

Des accidents directement lié au manque d’équipement : infection du à des chaussures trop abîmées.

Un berger gravement mordu par son chien de protection.

Plusieurs bergers en état de sous-nutrition car leurs éleveurs ne les ont pas ravitaillé.

Des violences

De la part de l’employeur : Des critiques injustifiées à répétition,

Des cris et des propos humiliants :« tu travaille comme un singe », « tu sens la merde »  « travaille plus vite ou je ne te paierais pas »

Des propos racistes, homophobes, misogynes.

Une agression physique avec dépôt de plainte de la salariée.

Des violences verbales et physique de la part des touristes.

Plusieurs employeurs qui ont envoyés des SMS agressifs ou humiliants aux salariées.

Des violences sexistes et sexuelles, notamment un viol.

Des problèmes de fin de contrat :

Pour se mettre en sécurité, les salariés sont obligés de se mettre en arrêt maladie, de démissionner, de faire valoir leur droit de retrait, de rompre leur contrat pour faute grave de l’employeur.

Des salariés ont subit du chantage lors de la remise de la dernière paye : remise du chèque à condition que le salarié signe le solde de tout compte.

Des employeurs qui tardent à remettre les attestations France Travail, mettant les salariés en difficulté.

Des salariés qui ont peur de représailles de la part de leur employeur.

On ne peut pas dire que la situation est pire que ce que l’on imaginait, car nous sommes bien conscients des réalités de notre métier. Par contre ce qui nous frappe, outre l’ état d’épuisement physique et moral des salariés, c’est la grande culpabilité qu’ils ressentent à ne pas pouvoir bien faire leur travail, alors même que ce sont eux les victimes des employeurs peu consciencieux voire malveillants.

Si ces salariés décident d’arrêter de garder des troupeaux, ce ne sera pas par manque de passion, mais bien à cause de leur conditions de travail et de la violence des situations auxquelles ils font face.

Stop au mépris, à l’oppression et aux basses manœuvres de la FNSEA !

Ce vendredi 15 novembre, une négociation pour améliorer les conditions des Gardiens de Troupeaux devait se tenir dans les Savoies. Mais celle-ci a été annulée 48H avant. La raison de cette annulation est une proposition de la FRSEA Aura de « régionaliser » les négociations gardiens de troupeaux, qui se déroulent dans les départements 73-74 et 38.

Notre syndicat estime que cette décision menace le travail que nous avons effectué depuis 2 ans dans ces deux départements. Nous souhaitons que les négociations en cours reprennent au plus vite, en Isère comme dans les Savoies, et nous continuerons à dénoncer chaque annulation, qui nous font perdre du temps alors que les bergers vivent des situations de souffrance au travail intolérables.

Voir le communiqué complet ici

En Savoie et Haute Savoie nous avons déjà gagné 6 jours de congés payés supplémentaires à la fin de l’estive, ainsi que des contrats de 44H minimum pour tous les bergers, aides bergers et vachers d’alpage.

Il aura fallu plusieurs mobilisations pour que les négociations aient lieu avec la FDSEA38. Malgré qu’une réunion sur deux ait été annulée, nous étions parvenu à tomber d’accord pour obtenir des avancées pour les gardiens de troupeaux en Isère, notamment sur la mise en place d’une prime d’équipement. Rappelons qu’aujourd’hui les gardiens de troupeaux déboursent chaque année plusieurs milliers d’euros dans leur équipement de travail, et qu’il n’existe aucune compensation: Chaussures et vêtements de montagne, habits de pluie, jumelles, parapluie en bois, sac à dos… Tout ce matériel est indispensable à notre sécurité et au bon déroulement de notre saison, et les salariés doivent être remboursés de leurs frais professionnels par les employeurs.

En avril 2023, le SGT38 se rassemblait devant la chambre d’agriculture pour demander l’ouverture de négociations

Reconnaissance des accidents du travail, une victoire qui en appelle d’autres !

Il y a plus d’un an Joséphine fut victime d’une pratique largement répandue dans notre métier. Comme beaucoup d’autres, elle commence à travailler avant le début de son contrat. Prendre connaissance de la montagne, acheminer du matériel, équiper la cabane…

Seulement ce jour là crac! Joséphine se blesse et s’en suit, en plus d’une saison foutue, plusieurs opérations chirurgicales, 6 mois en béquille et l’angoisse des séquelles à vie. Le patron, présent et témoin de l’accident refuse de reconnaître l’accident du travail. La MSA, largement dominée par la FNSEA refuse tout autant la reconnaissance de l’accident.

Malgré la déception et l’abattement, Joséphine prend contacte avec le SGT-CGT 38. Pour que son accident du travail soit reconnu, mais aussi pour tous les collègues victimes comme elle. Pour que cesse l’omerta en ce qui concerne les conditions de travail et les risques auxquels sont exposés les gardien.nes de troupeaux et tous les ouvriers agricoles.

Grâce à la solidarité des berger.es et l’action du SGT-CGT, justice a été rendue . Il aura fallu de nombreux témoignages de bergers dénonçant le caractère généralisé du travail dissimulé dans notre métier, ainsi que l’action déterminante d’une élue CGT à la MSA. Après 3 commissions de recours et la mobilisation d’un enquêteur, Joséphine a gagné. Cette victoire constitue un élément important pour imposer au patronat et à la MSA, la reconnaissance de notre métier et de ses dangers

Cette victoire n’est qu’un début et le combat continu. Nous exerçons un métier dangereux, fortement exposé aux accidents du travail, des accidents qui parfois nous coûtent la vie. Les Syndicats de Gardiens de Troupeaux ne cesseront de dénoncer l’attitude des patrons et de la MSA qui trop souvent refusent de reconnaître les accidents et maladies professionnelles.

Parce que tout travail mérite salaire et que tous les salariés doivent bénéficier d’une couverture sociale de haut niveau, les SGT revendiquent que le contrat de travail débute au moins une semaine avant la montée des animaux et termine une semaine après leur redescente. Nous portons aussi à tous les niveaux, de nombreuses propositions pour améliorer les conditions d’hygiène, de santé et de sécurité au travail des ouvriers agricoles. Pour cela, il faut tout d’abord en finir avec les exonérations de cotisations sociales.

Si tu es victime d’accidents, d’intoxication, d’agressions etc. ne reste pas seul, prends contacte avec le SGT de ta région.

Voir aussi le communiqué de l’USRAF sur le travail dissimulé

Des avancées en Savoie et Haute Savoie

Rassemblements, communiqués de presse, actions en tout genre… La lutte des Syndicats de Gardien.nes de Troupeaux CGT commence à porter ses fruits.
En Savoie et Haute Savoie nous avons obtenus 6 jours de congés payés supplémentaires en fin d’estive (qui jusqu’à aujourd’hui était uniquement pour les vachers), ainsi que des contrats de 44h/semaine pour tous les bergers, vachers, chevriers, y compris les aides bergers.

Il est parfois difficile de faire valoir nos droits lorsque l’on est seul face à un, voire plusieurs patrons. Avec le syndicat on n’est plus seul ! N’hésitez pas à nous contacter. Nous avons des solutions pour faire appliquer ces avancées sociales.

Ce n’est qu’un début, les négociations continuent avec le patronat agricole, notamment en ce qui concerne les primes d’équipement, l’indemnisation des chiens de travail, l’hygiène, la sécurité, les conditions de travail et les salaires.

La condition des victoires à venir, est la construction d’un rapport de force favorable aux ouvriers agricoles. Ensemble, nous pouvons faire plier les patrons du secteur.

Vive la lutte !
Bonne estive à toutes et tous !

Grève des gardien.nes de troupeaux

Aujourd’hui, les gardien.nes de troupeaux grévistes se sont mobilisés à Briançon. Cela fait 2 ans que nos syndicats sont en lutte pour l’obtention de conditions de travail dignes et des salaires décents. Si demain l’extrême droite accède au gouvernement, la casse sociale en court va s’accélérer mais nous ne laisserons pas le fascisme s’installer tranquillement au pouvoir, et exprimer impunément ses idées racistes, sexistes, homophobes.

Face à l’isolement et à la répression, les ouvriers agricoles s’organisent et construisent une solidarité qui nous permet de nous mobiliser. Exercer notre droit de grève, pour les travailleurs précaires que nous sommes, c’est prendre le risque de perdre notre emploi. Cet acte fort démontre que les gardiens de troupeaux sont plus que déterminés à lutter.

Face au FN,
face à la FNSEA,
nous ne lâcherons rien.

Les syndicats de gardien.nes de troupeaux contre le patronat et l’extrême droite à son service

Un appel à la grève à été lancé le 20 juin. Conscients des difficultés auxquelles font face les travailleurs des estives pour se mettre en grève, nous appelons les gardiens de troupeaux à cesser le travail au moins durant quelques heures, d’afficher des pancartes, banderoles et autres signes de contestation sur leurs cabanes, chiens, brebis… Envoyez vos images aux SGT, afin de montrer que jusque dans nos montagnes, nous ne lâcherons rien.

Tandis que les troupeaux rejoignent les estives, le RN est passé en tête aux élections européennes. En procédant à la dissolution de l’Assemblée Nationale, Macron a en toute conscience, ouvert les portes du pouvoir à l’extrême droite. Bien que cette décision en ai surpris plus d’un, elle est dans la continuité de sa politique ainsi que dans celle des gouvernements précédents, qu’ils soient de droite ou sociaux-démocrates : réforme des retraites, lois racistes, criminalisation de la lutte pour la Palestine, casse des conventions collectives…

Le patronat est le grand gagnant de la montée du fascisme, car elle permet de diviser les travailleurs et de réprimer sans pudeur les luttes populaires.

Pour rappel c’est le RN, joint aux macronistes, qui à l’Assemblée Nationale vote contre l’augmentation du SMIC (20/07/22), contre l’encadrement du prix des loyers (31/05/23), contre l’ISF (25/07/22). Et au niveau du parlement européen, le RN a voté contre la mise en place de salaires minimums en Europe, contre l’encadrement de la rémunération des stagiaires, contre une revalorisation des personnels soignants, et enfin, le 5 octobre 2022, le RN a voté contre la taxation des super-profits, pour ne citer que leur position vis a vis de la fiscalité et la valorisation du travail.

Nos syndicats appellent bien évidemment à ne pas donner une voix à l’extrême droite lors des élections. Nous sommes cependant convaincus que quelques soient les résultats, c’est par une mobilisation massive des travailleuses et des travailleurs que nous parviendrons à lutter pour le progrès social, contre les idées fascistes et gagner de nouveaux droits.

La meilleure des défenses étant l’attaque, nous opposons au pouvoir en place, au patronat et à l’extrême droite notre combat pour pouvoir vivre et travailler dans la dignité. Le patronat agricole n’a jamais eu à faire face à une organisation aussi déterminée à unir les travailleurs isolés que nous sommes. Ils savent que nous n’avons rien à perdre que des contrats précaires, des salaires dérisoires et des conditions de travail dangereuses. C’est pourquoi la victoire est la seule issue possible.

Malgré l’isolement et la précarité, nous construisons la solidarité par delà les montagnes et nous ne céderons pas à la résignation. Nous appelons donc les gardiens de troupeaux à se mobiliser par tous les moyens possibles.

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Logement: les saisonniers agricoles s’invitent au CESE

Hier, alors que le CESE présentait un avis sur le logement des travailleurs saisonniers, des salariés agricoles se sont invités à la 3ème chambre parlementaire (CESE) pour une initiative revendicative dénonçant les conditions indignes d’emploi et d’accueil des travailleurs saisonniers. Il y avait urgence à faire cet avis, mais certainement pas avec ce contenu qui dédouane totalement les employeurs aux dépens des collectivités territoriales. L’avis prend en compte le logement uniquement sous un aspect quantitatif, les participants se félicitant d’une approche globale, qui oublie pourtant les premiers concernés: les saisonniers.

Des propos scandaleux ont été tenus. Pour certains, nous ne sommes que des drogués qui font la fête, dérangeant les touristes et qui avons fait « un choix de vie nomade ».

Pour les gardiens de troupeaux, des solutions simples peuvent être adoptées pour respecter la dignité, la santé et la sécurité du salarié: fournir des bouteilles d’eau minérales pour que le salarié puisse boire sans s’intoxiquer. Mettre en place des toilettes sèches. Nettoyer le logement avant l’arrivé du salarié. Protéger les matelas de la poussière et des rongeurs. Fournir un frigidaire qui fonctionne à gaz ou sur des panneaux solaires. Réviser le système de chauffage chaque année. Ces pratiques simples et peu onéreuses changeraient grandement nos conditions de travail et elle ne sont même pas adoptée par la plupart des employeurs! Sans oublier qu’il est indispensable d’avoir des logements nous permettant de travailler correctement, en disposant d’un local pour le rangement du matériel, croquettes, sulfate de cuivre… et de deux chambres séparées en cas de double poste.

La CGT a voté contre cet avis. Les autres organisations syndicales ont voté pour, ou se sont abstenues. Du côté du patronat agricole, la FNSEA applaudit des deux mains tant ce texte est exclusivement au service des employeurs. La confédération paysanne n’a pas daignée se déplacer.

En plein milieu de la séance, suite à l’intervention de notre camarade Anne Garetta, nous, saisonniers agricoles, avons lancé des flyers et déployé une banderole sur laquelle était inscrit « Patronat agricole marchand de sommeil et d’esclaves ». Nous avons brisé l’entre-soit nauséabond qui régnait en faisant entendre la voix des saisonniers agricoles. Le combat continu pour des conditions de logement dignes, pour que plus jamais un saisonnier agricole ne soit victime d’intoxication parfois mortelles, dû à l’insalubrité et à la négligence patronale.  Contre le pouvoir en place au service du patronat.

Lire l’intervention de Anne dans le communiqué de la FNAF-CGT

Et pour le plaisir, réécoutons l’excellent clip Niche à chien: