Le 18 novembre, le SGT PACA a occupé la chambre d’agriculture à Gap, pour exiger une rencontre avec la FDSEA 05.

COMMUNIQUE DU SYNDICAT DES GARDIENS ET GARDIENNES DE TROUPEAUX CGT PACA
Ce 18 novembre nous venons exiger de rencontrer la FDSEA 05 et obtenir des engagements de leur part sur l’amélioration de nos conditions de travail dans le département.
Lors de la dernière rencontre prévue, la FDSEA 05 a quitté la réunion à peine arrivée, prétextant des propos diffamatoires de notre part dans notre dernier tract. Le tract en question : une simple énumération des difficultés rencontrées par les gardiens et gardiennes de troupeaux en France, pendant l’été 2025.
Comment une simple description peut-elle provoquer une telle levée de boucliers? La FDSEA 05 doit regarder la réalité en face, entendre nos réalité de travail et prendre ses responsabilités.
D’autre part au niveau national, la FNSEA suspend les négociations et nous renvoie au niveau local. Dans le département du 05, voilà 3 ans qu’ont commencées les discussions sur la mise en conformité de l’avenant départemental, et rien n’avance.
De nombreuses séances de discussions ont eu lieu sur les questions des chiens de conduite et des équipements : nous exigeons aujourd’hui que nos revendications soient entendues et qu’un accord soit trouvé sur ces questions. Dans aucune autre profession, les salarié.es payent pour pouvoir travailler.
La dernière rencontre, avortée, devait être consacrée à la prise en compte de l’expérience pour les ouvriers agricoles. Pour nous gardiens et gardiennes de troupeaux, cette question est centrale : avec une expérience peu ou pas reconnue, nombre d’entre nous arrête le métier au bout de quelques années seulement. Nombre d’autres sont toujours payés au smic après des années d’exercice, alors même que notre métier exige une grande autonomie et de nombreuses qualifications. Nous savons que du côté employeur pouvoir embaucher des travailleur/euses formées et qualifiés est un enjeu.
Nous attendons aujourd’hui des engagements sur la retranscription des échelons et des niveaux que contient l’avenant départemental : notre expérience doit être prise en compte.
Par ailleurs, comme en témoigne le tract de la discorde, l’été 2025 a été très difficile pour les salariés.. Nous avons besoin d’avancées sérieuses sur la mise en conformité, et d’aller vers de réelles négociations.
Mort au travail, fulgurations, intoxication a l’eau, au monoxyde de carbone, dérochages… Le prix de cet été est très lourd pour la profession. Nous demandons une prime de risque.
En tant que saisonniers agricoles nous sommes exclus du dispositif de prime de précarité. Pourtant nos emplois sont rudes et offrent souvent moins de garanties qu’un CDD classique. Ils ne garantissent pas un emploi perenne, ni de pouvoir subvenir a nos besoins. Ce sont des emplois précaire, et mal payés. Nous demandons l’application de la prime de précarité sur l’ensemble des contrats agricoles précaires.
D’autres thématiques centrales devront être abordées : palier minimum, journées d’emmontagnage et de démontagnage, utilisation des véhicules personnels, des véhicules de services…
Sur les questions salariales et administratives, dans le 05, nous avons recensé cet été un grand nombre d’erreur sur les fiches de paies et les heures supplémentaires, des absences de contrat, des contrats non conformes à ce qui a été convenu qui arrivent tard, des déclarations à mi temps pour des temps complets… En tant que représentant des employeurs et gestionnaire de paie pour nombre de contrats, la responsabilité de la FDSEA 05 est engagée.
Pour toutes ces raisons, l’annulation des discussions en cours est irresponsable. Face a cet état de fait, nous continuerons de dénoncer les réalités de notre métier, jusqu’à la signature d’un accord prenant des dispositions concrètes visant à améliorer les conditions de travail et de rémunérations des gardien.nes de troupeaux et des salariées agricoles. Comme depuis 3 ans, nous sommes prêts a nous mettre autour de la table. Il y a urgence à ce que les choses changent.






