Le 14 février avait lieu à Saint Martin de Crau, comme tous les ans, une importante foire dédiée au pastoralisme, pratique millénaire et emblématique de l’agriculture régionale. Mais dans le folklore qui l’accompagne, la condition des gardiens et gardiennes de troupeaux est bien souvent absente, ou déformée : le métier de berger bergère est romantisé, loin des réalités décrites et dénoncées dans les entretiens et prises de parole qui suivent.
Depuis bientôt 2 ans, un syndicat des gardiens et gardiennes de troupeau, le SGT a été fondé. Il s’est rallié à la CGT, afin de pouvoir peser dans les négociations, de faire force, collectivement.
Comme ce 14 février donc, où le SGT et la section locale CGT se sont invités à la foire pour dénoncer leurs conditions très précaires de travail et réclamer la prise en compte du temps réel travaillé (souvent plus proche des 70h semaine que de 35), ainsi qu’une meilleure considération de leur expérience, de la pénibilité, une prise en charge des frais liés au métier (le matériel, les chiens).
Ils et elles ont installé des tentes, des banderoles et une sono, à l’entrée de la foire. Iels tractent et interpellent les visiteurs visiteuses de la foire, les exploitants qui les emploient, les élus et notables qui se pressent à la foire et y vont chacun de leur petit discours entendu.
Retrouvez ici l’article sur la mobilisation, le tract et les photos.